Un printemps à la CDMX (photos commentées)

 








La semaine du 21 mars, la ville, ses rues, ses parcs et ses voitures se parent de ces couleurs vivifiantes que libèrent les JACARANDAS en fleurs. Des tapis de poésie et de beauté douce.




Le jour de mes 54 ans, un écureuil (pour la première fois) est venu manger dans ma main - interrompant notre repas de fête, DAVID a saisi ce moment de belle communion, un vrai cadeau de la vie :

(Pendant ce temps-là, mes élèves Émile et Leah me chantaient la chanson ad hoc sur mon répondeur et me préparaient un petit gâteau trouvé au prochain cours :

)

Nous avions trois semaines avant le retour de David pour tenter de finir la première relecture intégrale de notre traduction de Prayers for Bobby, et grâce à un marathon quotidien nous sommes venus à bout de notre tâche. Toujours en travaillant dans des lieux enchanteurs (merci à David pour les photos * ! ) :
Les VIVEROS de COYOACÁN*

La FONOTECA nacional



El CENTRO CULTURAL ITALIANO*

La BIBLIOTECA MIGUEL LERDO DE TEJADA*, une des rares églises mexicaines désacralisées et merveilleusement reconvertie (et néanmoins, David comme moi avons ressenti une très forte présence énergétique à l'emplacement de l'ancien autel...)


Heureux !

Puis PÂQUES arriva.
Le Vendredi Saint, plus de deux millions de personnes pour la plus grande kermesse de la CDMX. Ici, un peu de l'embouteillage des croix au retour du Golgotha local :



Veillée de Pâques : six heures de vélo pour rejoindre une célébration de nuit, où l'église était décorée d'une ribambelle de fruits - quelle trouvaille géniale et pleine de sens !


Et le lendemain, direction AHUEHUETE  et son "Cristo bailador" (en fait, c'est à nous de danser au pied d'un immeuble arbre pour demander que s'accomplisse un désir - je m'y suis mis), antichambre de CHALMA, le deuxième lieu de pèlerinage mexicain après le sanctuaire de Guadalupe. 


On peut déjà, selon la tradition, s'y couvrir d'une couronne de fleurs.


À CHALMA comme à Guadalupe, des probables contes inventés par les évangélisateurs (quand on arrive avec des meurtres, des viols et d'autres violences en tout genre, il est un peu difficile de se positionner en représentants crédibles du Dieu d'amour, et pour faire passer sa religion on agite l'instrument du merveilleux - qu'il est loin le temps des premiers chrétiens qui répandirent par leurs témoignages la force des Évangiles dans l'ensemble du monde romain et au delà ! Le merveilleux : la très très probable invention des apparitions de Guadalupe ; à Chalma, l'histoire d'une grotte où auraient été retrouvées les "idoles païennes" détruites par un crucifix planté au milieu d'elles...les mêmes fables qui envahirent l'Europe dès que le christianisme devint religion officielle...).

Ce qui m'a intéressé, c'est qu'à CHALMA on venait à pied depuis la région de Tenochtitlan (Mexico) et de Teotihuacan depuis des siècles : les pèlerinages chrétiens (qui se font encore parfois à pied) ont mis leurs pas dans ceux des "pèlerinages païens".

Au soir de Pâques, j'arrive trop tard pour visiter le site archéologique de MALINALCO, une exceptionnelle pyramide taillée directement dans la roche. En voulant en avoir un aperçu depuis la colline d'en face, je m'approche peu à peu, descendant un peu, ne vois que les escaliers, descends un peu plus... jusqu'à me retrouver au coeur du site ! Visite de nuit, en contrebande, occasion unique d'accéder à la partie la plus intéressante mais fermée au public pour travaux : le temple des jaguars et des aigles (les symboles des deux groupes de guerriers aztèques).



D'UN MAL UN BIEN (le signe de Dieu).
Je perds un soir mon portefeuille lors d'une balade en vélo. Le lendemain, message de la dentiste (son numéro y était) : il a été retrouvé ! La semaine suivante, ALEJANDRO qui l'a trouvé me le rend : il y a tout dedans, le liquide et la CB compris ! 

J'apprends qu'il a démissionné il y a cinq ans de l'orchestre national du Mexique : je lui propose de lui offrir la semaine suivante un concert dans la meilleure salle du sous-continent : la salle Nezahualcolt, à l'UNAM. La veille, je découvre que c'est complet...mais EDITH me dit : "Vous avez l'air très motivé par ce concert.  Je vous offre deux billets. Voulez-vous m'attendre ici, ou venez-vous dans mon bureau les chercher ?" !!! 

Edith est tout simplement cheffe de la diffusion de la musique à l'UNAM. Elle m'a tellement pris à la bonne que tous les concerts que j'ai voulu suivre depuis m'ont été offerts (deux symphonies de Beethoven, deux concertos de Rachmaninov etc.). Lors du premier repas partagé, j'ai compris qu'elle avait senti ce que je pouvais lui offrir de mon côté : depuis la covidisation du monde, c'était la première fois qu'elle prenait le temps de manger hors de son bureau ! Quand en juin elle m'a accompagné à l'une des conférences du Dr Erick Estrada, ce fut la première fois qu'elle prenait une journée de congé (dimanches compris) depuis 2020... La semaine suivante, elle mangeait enfin avec sa famille le dimanche ! Et En juin, elle a enfin pris une semaine de vacances ! Elle a fait un bon investissement en me rencontrant (cela va sans dire que dès la deuxième rencontre, elle a retiré son masque qui ne la quittait plus depuis des mois et des mois...).


Deux de ses bons mots :
- Il a clignoté à gauche et a tourné à droite ? Bon, cela t'a donné l'occasion de ralentir ! (certes... c'est beau de voir le verre à moitié plein !)
- Je suis passé à Lyon. C'est tranquille, c'est un village...
Nous nous sommes découvert des passés de deuils proches, et un même intérêt pour les bols tibétains : nous devenons amis. C'est le plus beau des cadeaux.

Je me suis offert TROIS JOURS DE MARCHE entre les Dínamos et l'Ajusco (l'un des volcans éteints du bassin de Mexico), entre 3000 et 3300 mètres. Un vrai bonheur !













Un autre volcan s'est réveillé à l'Est. La couverture médiatique française a été hallucinante : des fumées seules sont sorties, et voilà le type de photos qui vous ont été servies (qui a dit qu'il fallait se méfier des médias de masse ? Complotiste !) :






J'habite à 50 km du volcan, je le vois depuis ma chambre...

La seule photo honnête a été celle-ci (on voit mon extrême ouverture d'esprit et mon honnêteté intellectuelle, car je considère en général le journal en question comme une compilation de désinformation et d'idéologie au service de qui le finance : le pouvoir politique, celui de la haute-finance et de Big pharma) :

Le bon accueil si souvent reçu se reflète dans les belles photos prises lors de deux projets :
** une série de BALADES DE DÉCOUVERTE dans le Mont de l'Étoile (Cerro de la Estrella)

** une formation de trois semaines offerte par l'UNAM en DANSE et PRATIQUES SOMATIQUES


Puis arriva l'été...

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