Les masques et la manière
Masques obligatoires presque partout...
Masques portés systématiquement...presque nul part !
Les indications des consignes "sanitaires" font la plupart du temps penser à des vestiges de civilisations passées restées là on ne sait pourquoi... On finit par passer devant et ne plus les voir, à peine les apercevoir...les arracher serait encore leur faire trop d'honneur...
Et si elles sont encore appliquées, c'est à la manière mexicaine.
Ainsi dans les bureaux de la migration, où le tissus naso-bucal est censé être obligatoire : première employée le portant pendant à l'oreille droite ; seconde le portant en version intégrale ; troisième le portant sous le menton ; quatrième le portant à l'oreille gauche...! On a franchement rigolé de tout cela avec la personne qui m'a reçu, la photo qu'elle a prise pour ma carte de résident en témoigne !
Dans les églises où le masque reste actuellement "obligatoire" : il y a toujours quelques personnes à n'en porter aucun. Souvent, dans un couple, l'un est masqué, l'autre non. Personnellement, en bientôt deux mois, il n'y a qu'en ce triste lieu de ND de Guadalupe qu'on a tenté de me faire porter ce truc inutile et dangereux. Aucun prêtre, au moment de me donner la Communion, ne m'a jamais fait de remarque sur mon beau visage découvert.
Quel contraste avec ce qui a pu être vécu en France ! Ainsi, à la co-cathédrale de ND de Bourg-en-Bresse, un gorille était chargé de vérifier masques et aspersions des mains au gel hydro-alcoolique ! C'est là qu'allait donc le denier du culte... Dans ma petite paroisse de Ceyzériat, bien que le curé fasse partie de la Résistance, son acolyte (que j'appelais du doux nom de "Sœur hydro-masque") faisait le sale boulot : quand on entrait, on avait droit à un regard glacial (derrière lunettes), à une aspersion au gel hydro-alcoolique obligatoire et à une vérification du port du bout de tissus sur la tronche durant toute la célébration...
Oui, décidément, je préfère l'art et la manière mexicaine !
Ce qui n'empêche de voir ici quelques monstruosité, comme ce jeune d'une vingtaine d'années circulant dans la rue comme dans une forêt peuplée de tueurs, deux masques sur le nez et une énorme visière le couvrant du front au menton... Quelle misère...
Ce qui est bien au Mexique, aussi, c'est qu'on a le choix : les rares commerces qui ont exigé de moi le masque ont perdu un client : il suffit d'aller chez le commerçant voisin pour que tout aille bien. Et si le truc est demandé dans les supermarchés (paraît-il, je n'y vais jamais), il est complètement oublié dans les immenses et superbes marchés couverts qui sont de tous les quartiers.
Le masque en France n'y est plus...pour l'instant. Dès l'instant où il reviendra, mieux vaut pour moi être au Mexique avec cette souplesse pleine de vie, que de retrouver la mortifère rigueur occidentale...
Jamais ici je n'ai ce lourd et triste sentiment d'être un paria et un lépreux...

Tu es démasqué tu es un rebêle , je mets le masque à la pharmacie,chez le médecin, en chimio, au super marché et en plus le gel hydraulique c'est un vieux de 83 ans
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