Une saison en Enfer


Mon pèlerinage à Notre-Dame de Guadalupe avait déjà mal commencé : la Via de la Reforma, réservée aux vélos les dimanches matins, était contrôlée par un service d'ordre s'avançant à chaque feu rouge pour stopper les cyclistes (les voies traversantes restant routières, c'est de juste précaution) et leur rappeler que le port du masque c'est vraiment super indispensable (pour s'exploser la santé à coup de gaz carbonique, c'est sûr). Même si quasiment tout le monde s'en fout, ça m'a mis en rogne. Et puis impossible d'avoir la longue foulée cycliste que j'espérais.

J'ai été touché de me trouver devant l'icône originale de 1531, celle du miracle. Une histoire belle et simple qui a profondément marquée toute l'Amérique hispanisante - Marie apparaissant à un Aztèque sous les traits d'une Aztèque, c'est une trouvaille du Ciel dont auraient été incapables les pontes de l'Eglise, c'est sûr...




Du haut de la colline, on voit le sanctuaire et ses différents bâtiments (celui avec les dômes jaunes s'enfonce peu à peu et s'est penché avec le temps), et toute la conurbation, splendide !

Mais c'est bien la seule église où on m'a demandé de mettre un masque (heureusement, j'étais tellement absorbé par ma prière que je n'ai fait que deviner la voix qui me parlait : exerçant le discernement ignatien, j'ai compris que ce n'était pas celle du Seigneur et l'ai laissé dans le vent...).

Mais le coup de grâce, ça a été ça (devant la troisième église du sanctuaire) :
L'Eglise qui reprend à son compte la terriblement violente expression du gouvernement socialiste espagnol inventée en 2021 : la NOUVELLE NORMALITE ! 
"Nouvelle normalité"... "Ordre nouveau"... "Homme nouveau"... Autrement dit, vive le fascisme sanitaire !
NOUVELLE NORMALITE ECCLESIALE :
1) le gel hydro-alcoolique remplaçant l'eau bénite
2) la distanciation sociale remplaçant la fraternité
3) le demi-visage remplaçant le sourire, le baiser, la pleine humanité...

J'avais supporté la médaille à la gloire des injections pour les enfants sortie par le Vatican en juin, les différents scandales plus graves les uns que les autres, le revirement de la communication papale à partir de la Toussaint 2020 (le deuxième confinement français semble avoir été coordonné avec nombre de décisions à l'internationale), l'établissement d'un péché pour ne pas participer à une expérimentation  clinique internationale (on avait eu le "péché de comédie" au XVIIIe, on a renouvelé au XXIe siècle  le panel de l'arnaque spirituelle) etc etc etc.
Mais là, c'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase.

On a beaucoup espéré du pape François, et je reste admiratif de ses qualités de pasteur.
Mais là stop : pour moi, il a viré du mauvais côté de la force (d'ailleurs, ses problèmes récents de motricités ne viennent peut-être pas que de son âge : nombre de personnes injectées ont des problèmes pour marcher selon des remontées d'hôpitaux en France...). Ce n'est pas la première fois qu'un vrai dynamisme spirituel est puissamment détourné (les Dominicains chefs de l'Inquisition ; des Jésuites produisant une revue antisémites dans laquelle Hitler a presque tout appris ; l'interdiction jusqu'au début du XXe siècle pour les catholiques de lire l'Evangile de Saint Jean sous peine d'être considérés comme pécheurs ! etc etc etc)

Le bordel liturgique qui règne dans l'Eglise mexicaine me semble écho de tout cela : parfois messe sans communion, parfois messe avec prêtre mais sans consécration, parfois messe intégrale... Du grand n'importe quoi !

Le fait que ni les Dominicains, ni les Jésuites, ni la paroisse du quartier auxquels j'ai écrit avant mon arrivé ne m'aient jamais répondu prend tout son sens maintenant (j'ai toujours eu  des réponses au Québec ou au Brésil auparavant):

non, je ne suis en rien en communion avec tout cela, je ne me sens plus du tout catholique et ne donnerai plus un sou à l'institution.

Il y a tellement de manières plus vivifiantes de se nourrir de la profonde richesse que nous ont transmise les communautés chrétiennes. Et il y a tellement à admirer encore de la confiance que Jésus nous a faite en nous révélant la véritable et profonde identité de Dieu : l'Amour.

 







 

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