"Il a fui le Mexique car il est gay" / ¡BASTA!

Adios les idées reçues (2)


Un ami m'affirme avoir accueilli il y a quelques années un jeune Mexicain fuyant son pays pour pouvoir vivre son homosexualité "car dans les pays latinos..." ¡Hombre, que tonterías y mentiras! Cette croyance, si flatteuse à l'esprit occidental, est totalement à côté des réalités. Le jeune, de la famille d'un ex-cardinal, fuyait à tous les coups sa famille et son Eglise, sûrement pas son pays !

Dans le parc de Chapultepec (poumon vert de México, plus imposant que Central Parc si on cumule ses quatre sections), je fais régulièrement la sieste au milieu de couples qui s'embrassent et se cajolent, qu'ils soient hétéros ou homos.


La Ville de México n'a pas attendu la France : le mariage pour tous y est légal depuis 2009 - et ici, il n'y a pas eu les délires en tout genre (mdr!) qui ont ridiculisés la France et ses tristes religieux (pour le coup, cathos, orthodoxes et musulmans étaient pour une fois d'accord...). Et sans attendre la loi, de nombreux élus avaient déjà célébrés des unions gays bien avant son adoption.

Ici, je n'ai jamais croisé de "folle tordue" comme on peut en voir chez nous, ni de quartier-guettos dont se font une fierté certains gays occidentaux (le Marais etc.). Mais je croise des gars jeunes, beaux et virils : des hommes, des vrais ! (et quelques filles, parfois).
C'est vrai qu'il y a quelques mouvements à la sauce occidentale : mon ex-dirlo les fréquente et m'en a parlés ; ils se font un devoir de sortir dans la rue habillés en femmes etc. pour dénoncer le soi-disant machisme ambiant. Vraiment n'importe quoi ! Ce sont eux qui entretiennent ce fantasme occidental de pays latinos homophobes. Et qui semblent en manque de militantisme : comme ici il n'y a plus rien à demander puisqu'il y a égalité des droits, alors certains partent dans des délires aussi inquiétants que ceux que l'on a chez nous...

Et puis non, vraiment, les Mexicains sont tout sauf des machos guindés dans les (anciens ?) stéréotypes occidentaux de genre. Du moins à ce que j'ai constaté. Ainsi, à San Miguel Ajusco, dans la farandole dansante que j'ai rejointe pour la fête nationale, les hommes dansaient volontiers entre eux sans que cela veille dire autre chose qu'un rassemblement joyeux (et non gay !) - dans le village, pour le Samedi Saint, les hommes se déguisent en femmes et déambulent dans les rues !

Et un soir, au détour d'un pont, entre minuit et une heure du matin, j'ai été ravi par ce superbe pas de deux entièrement masculin (je n'ai pas pu capter le plus beau de la danse, mais cela donne déjà une idée) :




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