Epilogue quasi chaleureux...
Jeudi 15 au matin, double message de JORGE, le jeune comptable de l'école. Message où tout est emmêlé à nouveau... mais cette fois-ci c'est pour un vrai mieux.
Episode en deux parties... voire trois !
PARTIE 1
En tant que comptable, Jorge me propose de passer en fin de journée chercher mon salaire. Je suis ravi que cela se fasse si vite. Une bonne surprise m'attend : si j'ai eu l'honneur d'être suspendu dès le 14 suite à l'annonce de ma démission le 13 (je pensais au moins finir la semaine et dire au revoir à mes élèves et à mes collègues), je découvre alors que non seulement mes frais de déplacement en août pour aller récupérer mon visa à Paris me sont très généreusement remboursés, mais (en application de la loi mexicaine) qu'on me paye aussi quinze jours de plus ! 👍
En clair, ces 20.000 pesos (1.000 euros) inattendus me remboursent mon billet A/R France/Mexique (aucun collègue n'a cette chance...). Je signe tous les papiers en ajoutant des "Gracias, Muchisimas gracias" au milieu des mentions officielles. Plutôt bien pour finir.👍👍 Symboliquement, cela vient clore très exactement les trois premières semaines de mon nouveau séjour mexicain.
😢"L'honneur d'avoir été suspendu" : l'espace de deux jours, j'ai partagé le sort de milliers de Françaises et de Français ayant été suspendus il y a tout juste un an, le 15 septembre 2021, pour avoir refusé de servir de cobayes dans l'expérimentation génique internationale actuellement en cours... Je n'ai perdu que deux jours de salaires... Eux ont perdu un an de salaire, bientôt plus... Je connais des couples avec enfants persécutés de la sorte... On les applaudissait quelques mois auparavant à 20h, covidiste souviens-toi... Ségrégation ? Apartheid ?... Fascisme sanitaire ? Les mots me manquent... 😢🙏🙏🙏
PARTIE 2
Jorge avait ajouté dans son message : " Tu as maintenant mon numéro de téléphone personnel, restons en contact". Je lui ai d'abord répondu, sur le ton de l'humour, qu'on me l'avait interdit...
En arrivant devant la porte massive de l'école, Antonio (qui filtre les entrées) refuse d'abord de m'ouvrir (il avait reçu des consignes). Apprenant que c'est Jorge qui m'avait convoqué, il me laisse pénétrer entre la porte et la grille... Jorge, après m'avoir fait signer les documents et remis une carte avec un solde de 38.000 pesos, puis m'avoir imprimé une demande d'autorisation auprès d'une université américaine d'utiliser une photo de Delsarte (je finalise un article pour l'université Lyon 2), m'accompagne dans mon ex-classe pour que je puisse mettre de l'ordre dans les documents et vérifier que je n'ai rien laissé de personnel. Il a outre-passé les interdits du dirlo ou du règlement... Antonio laisse faire... 👍👍
Un peu d'émotion à retrouver la mémoire de ce que nous avons vécu de beau avec mes six élèves, et tristesse d'avoir n'avoir pu leur dire au revoir ni d'avoir pu achever ce que j'avais commencé avec eux (en deux jours, cela aurait été fait).😢
En partant, poignées de main chaleureuse à Jorge et à Antonio. 😀
En arrivant, j'avais croisé Fred et notre collègue Lola (les temps de chorale avec leurs classes avaient été excellents). Affectueusement, Fred m'appelle "jeune homme", lui qui a quelques années de moins que moi. Nous nous reverrons bien sûr.
Maintenant payé, j'ai immédiatement repris contact avec Karen (circassienne australienne coincée au Mexique par les politiques covidistes, devenue prof spécialisée en anglais et en art), Derek (jeune prof catalan spécialisé en espagnol, qui m'a parlé dès le premier jour de La symbolique du corps humain d'Annick de Souzenelle...!), et bien sûr avec Laura, la secrétaire du direction qui m'avait pris dans ses bras mardi soir en me disant : "Je suis enfermée dans mon bureau, moi je ne peux rien faire pour t'aider ici"... Elle m'a aidé bien plus qu'elle ne le croit (par exemple, discrètement, elle m'a aidé à saisir certaines absurdités "locales", style : comme on est dans une école française, les collègues demandent aux élèves d'avoir des classeurs à 4 anneaux... alors qu'au Mexique la norme est, comme dans toute l'Amérique du Nord, les classeurs à 3 anneaux... Casse-tête pour les parents et les élèves, et aussi pour les profs quand il s'agit de percer les feuilles et de les ranger, en fonction du type de classeur trouvé par les élèves et de l'unique perforatrice à trois trous de l'école... ça sent-y pas le néo-colonialisme... ou simplement la bêtise crasse ? )
PARTIE 3 ...?
"Le RV de 17h est pour le travail. Par ailleurs, tu as mon numéro personnel. Pour l'amitié" (fin du message de Jorge)
Jorge est charmant et me montre beaucoup de sympathie... peut-être trop à mon goût... 😉Mais son message plein d'humanité m'a vraiment fait plaisir, et il a eu les gestes qui allaient avec par son accueil chaleureux et non réglementaire à l'école jeudi soir.
Ici, au Mexique, j'avais déjà constaté il y a quinze ans que les relations peuvent aller très vite et passer sans crier gare du chaleureux à beaucoup plus (il suffit de savoir où on veut s'arrêter ! ).
Le chauffeur de taxi qui m'avait ramené bredouille (sans mon sac) de l'aéroport le vendredi de mon arrivée, en entendant le nom de Bourg-en-Bresse qu'il m'avait demandé, balbutie en essayant de le répéter et finit par le transcrire en "Busco hombre" (je cherche un homme) ! Inhabituellement, il m'a raccompagné jusqu'à la porte de l'immeuble de chez Fred... ✋
Claudia, chez qui je loue durant ce mois de septembre un ancien studio de yoga (c'est Claudia qui m'a appris le beau poème de Nezahualcoyotl) et qui ne peut me dire au revoir sans m'embrasser 👄, me demande lors de mon installation si cela me gêne qu'elle vienne prendre ses douches dans ma salle de bain installée sous son escalier ! Fofole la fifille... 👰💣✋✋✋Heureusement que je sais dire oui, c'est-à-dire non !💪 A 8.000 pesos (400 euros), ici pour l'instant c'est chez moi, et plus chez elle...
Commentaires
Enregistrer un commentaire